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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 7, 1866.pdf/344

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Le Messager Évangélique.

l’Église, parler ainsi c’est tout simplement opposer un jugement particulier à celui d’une assemblée réunie au nom de Christ avec sa promesse (et, si elle n’est pas réunie ainsi, elle ne me regarde pas) ; c’est dire : je suis plus sage que ceux qui sont ainsi réunis.

Je rejette entièrement, comme antiscripturaire, le principe qui dit : « Christ premièrement, et ensuite l’Église. » Si Christ n’est pas dans l’Église, je ne reconnais pas celle-ci du tout. Le principe dont je parle suppose que l’Église n’a pas Christ, faisant de Christ et de l’Église deux parties distinctes. Je puis raisonner avec une assemblée, parce que je suis un membre de Christ et ainsi comme étant de cette assemblée, si elle en est une, je puis la servir. Mais si je la reconnais comme étant une assemblée de Dieu, je ne puis admettre que Christ n’y soit pas : ce serait tout simplement nier que cette assemblée soit une assemblée de Dieu. La pensée de ce qu’est une assemblée de Dieu manque chez plusieurs. Cela n’est pas surprenant, mais cela fausse nécessairement le jugement sur le point en question ; on confond : « Si la parole dit » avec : si moi je ne vois pas que la parole dise. » On se confie simplement en son propre jugement, en opposition à celui des autres et de l’assemblée de Dieu. Vouloir établir un pareil principe et vouloir placer une question de blasphèmes contre Christ sur un pareil terrain, est une véritable perversité. Chercher à couvrir des blasphèmes contre Christ par des questions d’église, ou en mettant en avant la conscience individuelle, est une chose que j’ai en parfaite horreur.

Mais pour ne parler que des sujets moins importants, supposez, comme nous l’avons déjà fait plus haut, que