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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 7, 1866.pdf/345

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Sur l’indépendance ecclésiastique.

je sois membre d’une assemblée et que je croie cette assemblée dans l’erreur quant à son jugement sur une chose quelconque. Dois-je lui imposer ma manière de voir individuelle ? Sinon, qu’ai-je à faire ? Quitter l’assemblée de Dieu, si elle en est une… (et si elle n’a pas le droit à ce nom, je n’y vais pas) ? Que faire, je le répète ? Si je ne reste pas dans une assemblée par la raison qu’elle n’est pas d’accord avec moi en toute chose, je ne puis être d’aucune assemblée de Dieu dans le monde. Mais on renie simplement la présence et les secours de l’Esprit de Dieu et la fidélité de Christ en vers son propre peuple. Je ne puis pas voir de sainte humilité en cela.

Si une assemblée a jugé, comme telle, dans un cas de discipline, en admettant toutes les communications et les remontrances fraternelles, une autre assemblée est tenue d’accepter cet acte. Si le méchant est exclu à Corinthe, Éphèse doit-elle le recevoir ? Où est alors l’unité ? Où, le Seigneur au milieu de l’Église ? Ce qui m’a fait sortir de l’église nationale, c’est l’unité du corps ; et là où cette unité n’est pas reconnue et pratiquée, je ne dois pas y aller ; et les églises indépendantes, je les estime tout aussi mauvaises ou pires que les églises nationales. Mais si chaque assemblée agit pour elle-même comme indépendante des autres, et reçoit ainsi, elle a rejeté cette unité du corps, et nous n’avons plus que des églises indépendantes : l’unité pratique du corps n’existe pas.

On ne me fera jamais prendre part à l’iniquité qui veut faire de l’acceptation de blasphémateurs une question ecclésiastique. Si quelqu’un veut marcher avec des blasphémateurs, ou contribuer à les faire recevoir