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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 7, 1866.pdf/348

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Le Messager Évangélique.

soumettre, lorsqu’une autorité supérieure nous y oblige, telle que la conscience dirigée par la parole de Dieu, car nous devons obéir à Dieu plutôt qu’à l’homme ; mais l’Écriture ne donne jamais la liberté à la volonté humaine comme telle. Nous sommes sanctifiés pour l’obéissance de Christ (1 Pierre I, 4). Et ce principe, — faire la volonté de Dieu dans l’obéissance, sans vouloir résoudre toutes les questions abstraites qui pourront s’élever, — est un sentier de paix que manquent bien des esprits qui se tiennent eux-mêmes pour plus sages ; car c’est le sentier de la sagesse de Dieu.

Confondre l’autorité avec l’infaillibilité, affaiblir ainsi la première sous prétexte qu’elle n’est pas infaillible, n’est donc qu’un sophisme qui trahit le désir d’être libre de faire sa propre volonté et une confiance que le jugement de telle ou telle personne est supérieur à tout ce qui a déjà été jugé. Il y a une autorité judiciaire dans l’Église de Dieu, sans laquelle celle-ci serait la plus affreuse iniquité sur la terre, parce que toute l’iniquité y serait sanctionnée du nom de Christ. Et c’est là ce qu’ont voulu et en faveur de quoi ont plaidé ceux, chez lesquels les questions auxquelles je réponds ici ont eu leur origine, ceux qui ont osé affirmer que quelle que soit l’iniquité, ou le levain toléré dans une assemblée, l’assemblée n’en peut pas être souillée. Des affirmations comme celles-là ont fait du bien sous certains rapports : elles sont détestées et rejetées par tout cœur honnête et par tous ceux qui ne cherchent pas à justifier le mal. Car c’est de cela et rien que de cela qu’il s’agit. L’autorité judiciaire de l’Église de Dieu est dans l’obéissance à la parole de Dieu : « Ne jugez-vous pas ceux qui sont de dedans ? Mais ceux de dehors Dieu les jugera. Ôtez