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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 7, 1866.pdf/349

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Sur l’indépendance ecclésiastique.

d’entre vous-mêmes le méchant » (1 Cor. V, 12-13). Et, je le répète, si on ne fait pas ce que l’Écriture demande ici, l’Église de Dieu devient le soutien et l’appui de tout péché et de toute turpitude. J’affirme en même temps de la manière la plus positive que, là où l’on obéit à cette écriture et où le méchant est mis dehors, les autres chrétiens sont tenus de respecter cet acte. Il y a des moyens pour réprimer l’action de la chair à cet égard, dans la présence de l’Esprit de Dieu au milieu des saints, et dans l’autorité suprême du Seigneur Jésus-Christ ; mais ce remède ne se trouve pas dans la prétention misérable et totalement anti-scripturaire de ceux qui veulent établir la compétence de toute personne qui s’arroge le droit de juger pour elle-même indépendamment de ce que Dieu a institué. Envisagé sous son jour le plus favorable, ce système n’est pas proprement une prétention individuelle, c’est le système bien connu, depuis le temps de Cromwell, savoir l’indépendantisme, la reconnaissance d’un corps de chrétiens indépendant de tout autre, comme association volontaire. C’est tout bonnement le reniement de l’unité du corps et de la présence et de l’action du Saint-Esprit dans le corps.

Supposez que nous soyons un corps de francs-maçons, et qu’une personne ait été exclue de l’une des loges d’après les règles de l’ordre ; qu’arriverait-il si, au lieu d’en appeler à la dite loge pour la révision de la cause en question si on pense qu’elle a mal jugé, chacune des autres loges devait recevoir ou repousser la personne exclue, d’après son autorité propre et indépendante ? Il est clair que l’unité du système franc-maçon serait détruite. Chacune des loges serait un corps indépendant agissant pour lui-même. On alléguerait en