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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 7, 1866.pdf/352

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Le Messager Évangélique.

ou comme valable seulement à Corinthe, tandis qu’Éphèse ou Cenchrée auraient pu agir ensuite comme bon leur aurait semblé. À quoi bon, alors, l’acte solennel et les directions de l’apôtre ? Eh bien, cette autorité et ces directions sont la parole de Dieu pour nous, maintenant.

Je sais qu’on dira : « Oui, mais vous ne pouvez pas vous y conformer comme il faut, attendu que la chair peut agir. » Il y a, en effet, possibilité que la chair agisse. Mais je suis parfaitement certain que ce qui renie l’unité de l’Église, ce qui s’érige pour son propre compte et qui dissout l’unité en corps indépendants, est la dissolution de l’Église de Dieu, est antiscripturaire, et rien que chair, une chose toute jugée pour moi, avant que je fasse un pas de plus en avant. Sans doute la chair peut agir, mais il existe un remède pour faire face à cette difficulté, un précieux remède de grâce pour les esprits humbles, dans le secours de l’Esprit de Dieu agissant dans l’unité du corps, et dans l’amour et les soins fidèles du Seigneur, comme je l’ai déjà dit ; mais non dans la volonté prétentieuse qui s’élève elle-même et renie l’Église de Dieu. Ma réponse est donc que la fin de non-recevoir qu’on avance est un sophisme qui confond l’infaillibilité et l’autorité divinement établie, comprise des cœurs humbles où demeure la grâce, et que le système prôné par plusieurs est l’esprit prétentieux de l’indépendantisme, la réjection de la complète et entière autorité de l’Écriture dans son enseignement sur le sujet de l’Église : on élève l’homme au lieu de Dieu.

Il est clair que si deux ou trois sont réunis, ils forment une assemblée et que, s’ils sont réunis selon l’É-