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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 7, 1866.pdf/353

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Sur l’indépendance ecclésiastique.

criture, ils forment une assemblée de Dieu où ils se trouvent. Sinon, que sont-ils ? — Si cette assemblée est la seule qui se trouve dans la localité, elle est l’assemblée de Dieu dans cette localité ; toutefois j’objecte pratiquement à ce qu’elle en prenne le titre, parce que l’assemblée de Dieu dans une localité quelconque embrasse proprement tous les saints de cette localité ; et il y a un danger pratique pour les âmes à ce qu’une assemblée prenne ce nom d’assemblée de Dieu, en ce qu’on perd ainsi de vue l’état de ruine actuel de l’Église, et qu’on se pose ainsi comme étant quelque chose. Ce ne serait toutefois pas une fausse prétention dans le cas posé. S’il existe une assemblée ainsi réunie et qu’il y en ait une autre, qui doive son existence à la volonté de l’homme, dans l’indépendance de la première, celle-ci est seule moralement, devant Dieu, l’assemblée de Dieu, et l’autre ne l’est pas du tout, parce qu’elle a été formée dans l’indépendance de l’unité du corps. Je rejette de la manière la plus complète et la plus positive tout le système « indépendant » comme antiscripturaire et comme un mal positif et radical. Maintenant que l’unité du corps a été mise en évidence et que la vérité scripturaire de cette unité est connue, ce système de l’Indépendantisme est simplement une œuvre de Satan. L’ignorance de la vérité est une chose : elle est notre commune part de bien des manières ; — l’opposition à la vérité est une autre chose. On allègue, je le sais, que l’Église est maintenant dans un état de ruine tel que, l’ordre scripturaire selon l’unité du corps ne peut pas être maintenu. Que ceux qui font ces objections avouent donc, en hommes honnêtes, qu’ils cherchent un ordre non scripturaire, ou plutôt le désordre. S’ils étaient dans le vrai,