Aller au contenu

Page:Le Messager Évangélique, Vol. 7, 1866.pdf/37

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
37
Sur la repentance.

aient enseigné que les hommes doivent se repentir et retourner à Dieu, la chose était opérée par un témoignage venant de Dieu, et par un témoignage qu’on avait cru. Maintenant, ce témoignage est le témoignage rendu à Christ lui-même. La repentance, aussi bien que la rémission des péchés, devait être prêchée en son nom. C’est par la révélation de Dieu, soit en jugement, soit en grâce (la grâce dans tous les cas opérant dans le cœur) que la repentance est opérée. Quand le fils prodigue revint à lui-même, il se repentit ; il est converti quand il dit : « Je me lèverai et je m’en irai vers mon père ; » l’évangile est réalisé quand il rencontre son père, et qu’il reçoit « la plus belle robe. » Mais « il faut que celui qui s’approche de Dieu, croie que [Dieu] est, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent ; » et il y a toujours dans la vraie repentance un certain sentiment de sa bonté : « Combien de mercenaires de mon père ont du pain en abondance. « Il n’y aurait pas la pensée de retourner, s’il n’y avait pas espérance, espérance vague peut-être, mais pourtant une espérance d’être reçu, et s’il n’y avait pas ce sentiment d’une bonté en laquelle on se confie. Même les hommes de Ninive dirent : « Qui sait si Dieu viendra à se repentir, et s’il se détournera de l’ardeur de sa colère, en sorte que nous ne périssions point ? » Dans l’évangile, la pleine grâce de Dieu est présentée comme le fondement même d’un appel à la repentance, toutefois en vue du jugement. « Dieu donc… annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils se repentent ; parce qu’il a établi un jour auquel il doit juger en justice le monde habitable par l’homme qu’il a destiné [pour cela]. » La bonté de Dieu