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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 7, 1866.pdf/38

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Le Messager Évangélique.

pousse à la repentance ; » la porte pour fuir est ouverte, mais pour fuir la colère à venir, pour fuir auprès de Dieu, qui donne l’assurance du pardon à celui qui s’approche de lui par le moyen de l’œuvre parfaite de Christ.

Mon but était de présenter un exposé scripturaire de ce qu’est la repentance. J’ajouterai une parole pratique.

Sous le point de vue pratique, la vraie opération de l’évangile dans le cœur, c’est d’amener tout d’abord à la repentance. Comme nous l’avons vu, des avertissements tels que ceux de Jonas, ou un ministère comme celui de Jean le Baptiseur, ont pu pousser les hommes à la repentance. Mais l’évangile dans toute sa plénitude a le même effet. Tout en proclamant l’amour, il amène l’âme dans la lumière, car Dieu est l’un et l’autre, et cet amour nous conduit à nous juger nous-mêmes, quand Dieu est réellement révélé. Il ne saurait en être autrement. Si les hommes ont déjà été exercés, la prédication simple et claire de la rédemption donnera la paix par le moyen de la grâce. Elle répond au besoin de l’âme qui, ayant déjà regardé à elle-même, est maintenant rendue capable de regarder à Dieu par Christ, apprend ce que Dieu est pour elle, et apprend ce qu’est la justice divine. Si un homme n’a pas été exercé antérieurement, partout où il y a une œuvre véritable, l’effet de la plénitude de la grâce, c’est d’atteindre la conscience, de pousser à la repentance ; ce ne sera pas de donner la paix, comme la première chose, mais d’amener l’âme dans cette lumière, en laquelle elle découvre cet état, produisant pour elle le besoin de quelque chose qui lui procure la paix. Elle a vécu sans Dieu ; elle l’a peut-être attaqué en face ; et maintenant,