Page:Le Monde moderne, T4, 1896.djvu/693

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tuer la mémoire de deux hommes qui, à des points de vue différents, méritèrent de leur pays : Anatole de la Forge et Alphand. Barrias nous a représenté le premier, dans un sublime mouvement d’exaltation patriotique, l’épée haute, la bouche ouverte, criant, vive la France ! devant les canons ennemis. On retrouve là le héros de Saint-Quentin tel qu’il dut être au moment tragique où l’on n’espérait déjà plus, mais où l’on s’immolait généreusement pour sauver l’honneur.


monument de la comtesse d’agoult, par chapu

Alphand, qui contribua beaucoup à faire le Paris actuel, a son buste de bronze accolé à une assez haute pyramide d’un bel effet architectural.

On comprendra que nous ne citions pas tous les noms illustres, comme celui de de Sèze, du peintre David ou d’Ingres ; du père Enfantin, d’Aimée Desclée, etc. ; tous les monuments qui attirent l’attention, comme ceux du baron Taylor, de Dorian, d’Edmond About, de Barbedienne ou de cette généreuse donatrice, Mme Osis, dont la tombe est ornée d’une œuvre, peu remarquable d’ailleurs, de Gustave Doré.


l’« immortalité », de chapu

Cette nomenclature nous entraînerait trop loin. La foule, elle-même, ne s’arrête pas de préférence devant ce qui est beau. Elle va plutôt là où la conduit