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Page:Le Monialisme, Histoire galante (2e éd.), 1777.djvu/111

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Jusqu’à l’arrivée de D. Delabrisse, je fus le plus souvent avec ces dames, qui me mirent entiérement dans leur confidence, et il arriva le jour que je l’attendois. Il fut bientôt dans mon appartement : nous ne nous amusâmes pas beaucoup à nous faire des complimens ; il admira un moment l’objet de son culte, et deux fois presque de suite son… pleura sans oignon. La nuit se passa de la maniere que vous pouvez vous l’imaginer, et nous levâmes fort tard. Sur les trois heures du soir, ces Dames étant à Vêpres, car l’office ne manquoit jamais ; peu ou beaucoup, bien ou mal, encore se faisoit-il toujours ; comme j’avois la clef du pavillon, nous nous y rendîmes ; il faisoit fort chaud, et nous baignâmes ; du bain nous volâmes entre les mains de l’amour : je lui avois raconté les différentes postures que ces Dames avoient tenues le jour de la réception de Susanne nous en essayâmes quelques-unes ; j’appris aussi à marcher sur mes mains, et d’autres tours de soupplesse : enfin après la joie, le déplaisir, dit-on : il fallut de part et d’autre, essuyer celui de nous séparer. Je fus demandée le lendemain au parloir, une femme me remit une lettre du professeur.