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Page:Le Monialisme, Histoire galante (2e éd.), 1777.djvu/62

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aimé, n’en doutez pas, et si elle ne s’est pas encore rendue, c’est la crainte que vous ne soyez un mal-adroit.

D. Rigot.

Que je vous ai obligation, madame ! comment pourrai-je la reconnoître ?… Je revis dès ce moment.

Agathe.

Elle fera peut-être encore quelques difficultés ; mais poussez votre pointe, elle est à vous.

D. Rigot.

Susanne se rendra… oh Ciel ! je ne me possede pas.

Agathe.

Possédez-vous cependant, et ne la demandez pas avant le dîner, vous n’avez pas assez de temps, et vous vous dédommagerez après. Vous devez paroître devant madame l’Abbesse ; faites ensorte qu’elle ne s’apperçoive pas que quelque chose vous occupe. A une heure je conduirai adroitement Susanne dans la chambre que vous sçavez ; vous y viendrez et je me retirerai. Il est temps de nous séparer ; je suis charmée de pouvoir vous être bonne à quelque chose.