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Page:Le Monialisme, Histoire galante (2e éd.), 1777.djvu/81

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adieux. Notre provincial qui m’a pris pour adjoint dans le cours de ses visites, m’a attaché pour ainsi dire à sa ceinture, et à peine ai-je pu me dérober un moment pour vous en témoigner tout mon déplaisir ; je vous envoye ce que je vous ai promis, diminutif de ce que vous sçavez ; je l’ai fait faire exprès : à mon retour j’espere être plus heureux, et vous m’en direz des nouvelles. Faites-moi l’honneur de m’accorder quelque part dans votre souvenir ; et j’ai celui d’être,

Mon ange,
Votre serviteur…

Après la lecture de cette lettre, et très-décidée à ne pas lui accorder ce qu’il croyoit, je m’approchai pour entendre ce qu’Agathe disoit à ce jeune cordelier ; je la connoissois, et me doutois bien qu’elle ne laisseroit pas échapper un si bon morceau.

Agathe.

Ma sœur et ma niece se portent donc bien ; … et avez-vous vu mon neveu ?

Le Cordelier.

Non, madame, il étoit parti avec son précepteur pour la campagne.