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Ce fut ton culte à toi, Marceline. Tu sus
parer d’exquises fleurs et de lierres moussus
le sanctuaire de ta tristesse bénie.
Que bénis soient aussi tes sanglots et tes pleurs,
ô poète ! Il faut des angoisses au génie ;
nos chefs-d’œuvre sont faits de nos pires douleurs,
et notre gloire a pour mère notre agonie !
Repose en le linceul de ton noble amour. Dors,
bercée au rythme alangui de tes rimes d’or.
L’hommage extérieur que la foule réclame,
eût-on même tardé plus à l’édifier,
le bronze eût-il manqué pour te magnifier,
que tu vivrais en nous, doux poète, pure âme !
M.-J. Le Coq.
11 Juillet 1896.