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Page:Le Mouvement social, n° 90, extrait - La Complainte de Rossel, janvier-mars 1975.djvu/6

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III

Il est mort glorieux pour le salut du monde,
Comme le Christ est mort par la main des bourreaux.
Mais son sang généreux vivifie et féconde
Le droit de liberté qu’il défendait si haut.

IV

La République était son amante adorée,
Pour elle il a donné sa jeunesse et son sang.
Les Français en émoi, la France déchirée
Pleurent avec nous ce fils, pleurent cet innocent.

V

Adieu, mon fils, adieu. Ton immense infortune
Laisse dans notre cœur un immortel regret.
Mais si le peuple un jour refaisait la Commune,
C’est au nom de Rossel qu’il se soulèverait.