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Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/166

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— Je suis venue seule.

— Je veux être le frère de ton mari, cela se peut-il, femme de Mohammed.

— Frère de mon mari !

— Il ne sera pas jaloux de son frère l’arabe, je ne serai pas jaloux de lui ; il a d’autres femmes, as-tu dit, il aimera ses autres femmes et il te laissera à ma soif.

— Mohammed, ce que tu demandes est impossible.

— Pourquoi, ma houri ?

— Parce qu’il m’aime plus que ses autres femmes et qu’il ne renoncera pas à ses plaisirs sur ta servante.

— Je ne serai pas jaloux, puisqu’il ne le sera pas. Nous aurons les mêmes femmes, nous les aimerons et les servirons avec les mêmes sentiments, nous serons frères, te dis-je.

Elle se serra encore plus dans ses bras, referma les yeux et, la bouche sur sa bouche, répondit :

— Laisse-moi réfléchir.

Il la tint plaquée sous lui, sa bouche sur la sienne, les yeux sur ses paupières, suivant la méditation à laquelle elle essayait de se livrer.

Quelle combinaison se présentait dans l’ar-