des anciennes connaissances de Spa : M. et
Mme Benjamin Renaud, Francine peu changée.
Il n’y eut aucune froideur de part et d’autre.
On se rappela le vieux passé de quatre ans :
elle apprit qu’Amédée Bloquefosse avait la gérance
du caveau pour le compte de Benjamin,
et qu’il y vivait maritalement avec une femme
qui figura dans les tableaux vivants des tournées
artistiques. On la sonda de nouveau pour
savoir si elle consentirait à faire une de ces
tournées et Aimette lui conta qu’il s’en préparait
une d’ultra-chic, où Benjamin nourrissait
l’intention d’emmener les principales demi-mondaines
avec des appointements folâtres,
pour une série de cent soirées, où elles seraient
libres d’accepter ou de refuser les passes, d’être
accompagnées de leurs amants et où elles
n’auraient qu’à paraître dans deux tableaux ;
l’un, sous leurs toilettes luxueuses, l’autre
toutes nues. En dehors d’elles, il y aurait la
troupe habituelle qui exécuterait les pantomimes
et serait à la disposition des galants. Elle
était prête à accepter, comme Lucie des Étoiles,
Bertine des Sableuses, Émilienne d’Argos, Léona
des Charmilles, la dernière venue, etc. et
elle accepterait sans hésitation, si Léna de Mau-
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