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— Tu en sais plus long qu’Irène, petite Annina, mais si je devais coucher avec quelqu’un cette nuit, ce serait avec toi. Comment avez-vous passe le temps avec Gabrielle ?

— Très gentiment. Nous avons dîné ensemble ; elle m’a posé beaucoup de questions. J’ai répondu en laissant soupçonner ce qu’il en était entre ta femme, toi et moi, tu me l’avais recommandé et elle, de son côté, s’est en partie confessée. Elle m’a complimentée sur la manière dont je me formais, je lui ai répliqué de même et, en se couchant, après m’avoir bien embrassée, elle a affirmé que nous serions de bonnes, bonnes amies, toutes, toutes, de bonnes amies pour lui. J’ai compris.

— L’arrivée de Gabrielle compense donc le départ d’Irène ; espérons qu’Irène ne sera pas longtemps absente et va te reposer, ma mignonnette, comme je vais le faire. Tu m’éveilleras demain matin vers les neuf heures et… nous nous occuperons de mes devoirs maritaux à votre égard, ma jolie petite femme.

Elle l’embrassa avec passion, et répondit en souriant :

— Et si Gabrielle ne dort plus, faudra-t-il la mener ?