Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/180

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porte de te ménager pour le petit être que tu portes.

— Oh, ce n’est pas encore bien avancé.

— Ne coquette pas, ma mignonne, il est tard, je suis de méchante humeur, on se reposera cette nuit. Nous verrons demain. Rien de nouveau dans la maison ?

— Si fait. Mlle Gabrielle est installée. Son père l’a amenée et, comme j’ai dit que Madame était en course à Paris, toi en chasse, qu’il avait pris ses dispositions pour la laisser, il n’a pas voulu la ramener, ce qui a joliment paru faire plaisir à Gabrielle, à Mlle Gabrielle.

Il sourit et lui dit :

— Ne te reprends pas.

Il y eut un moment de silence, puis elle se pencha sur sa poitrine et, les yeux dans les yeux, murmura :

— Elle est aussi ta femme, Gabrielle ! Préférerais-tu aller avec elle cette nuit ? Je crois qu’elle dort. Je me suis rendue vers les onze heures dans sa chambre, pour m’informer si elle ne manquait de rien et elle ne m’a pas entendue. Elle était très fatiguée ; ils ont voyagé toute la nuit, avec son père.

Il lui tira l’oreille et répondit :