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Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/185

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douceur du bras qui l’enveloppait, attira Annina plus près, pour unir sa bouche à la sienne, et murmura :

— Mon Annina, tu guettais l’heure.

— Et ton autre femme, regarde, chéri.

Elle tendit la main à Gabrielle qui approcha son corps de celui de Stanislas, et dit à son tour :

— Mon adoré, aime Annina, mais reçois avant mon baiser de réveil.

Stupéfait, Stanislas s’assit sur le lit et vit les deux amoureuses s’appuyer chacune sur une de ses épaules et, dans un regard de bienveillance infinie, solliciter sa caresse.

Il baisa successivement ces deux bouches qui s’offraient, les pressa dans ses bras, unit leur tête et voilà que comme ses mains les pelotaient, elles s’embrassèrent sur les lèvres, en murmurant :

— Nous aussi, nous nous aimerons et nous serons ensemble les femmes de Stani et les femmes d’Irène.

D’instinct, elles entraient dans la pensée d’Irène et mettaient ainsi à exécution le plan primitif qu’elle forma.

Sous leurs agaceries, Stanislas bandait déjà ferme ; il leur dit :