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Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/49

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— Ils ne me troubleront ni moi, ni Stanislas, mon ami.

À ce bal il y avait aussi, nous l’avons dit, Gabrielle Lorin, la jeune sœur d’Irène et cette sœur, quoique conservant encore les gestes un peu empruntés des pensionnaires du couvent, accusait la même beauté, le même éclat que son aînée ; blonde, tournant sur le roux, blonde vénitienne, déjà gracieuse, coquette d’instinct, d’une très grande ressemblance avec Irène, Stanislas s’en fit le cavalier assidu.

Le beau-frère et la belle-sœur n’avaient eu jusque là que de très lointains rapports : à peine dans les six ans que datait le mariage, s’ils se rencontrèrent une dizaine de fois. Mais Gabrielle savait que par sa grande intelligence, Stanislas, cependant réputé au début comme un garçon très ordinaire, ramassa rapidement une très jolie fortune ; elle savait qu’il rendait sa sœur très heureuse, elle voyait le degré de beauté que celle-ci atteignait et elle se montra très sensible à l’accaparement de Stanislas.

Stanislas conservait cette attraction gagnée au contact des belles demi-mondaines ; il devait plaire à Gabrielle, nourrissant forcément