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une pucelle, après que je l’aurai secouée de mes caresses et cette pucelle, c’est Annina, une enfant qui deviendra une femme remarquable, et plus tard une autre Irène.

— Irène, Irène, toi seule, toi, tu domines tout.

— Je dominerai bien davantage et mon rayonnement ne diminuera pas dans ton cœur.

Annina les reçut dans l’antichambre et Stanislas eut le même étonnement qu’Irène. La jeune fille s’était arrangée dans ces quelques heures une toilette de très bon goût, avec une jupe de surah abandonnée par sa maîtresse, un corsage échancré, une fleur dans les cheveux. Son attitude coquette et gamine témoignait l’instinct de la science qu’on allait lui révéler, avec une certaine timidité de n’être pas à la hauteur de ce qu’on attendait d’elle.

Irène monta la première l’escalier, puis son mari et docilement Annina suivit sans qu’aucune parole n’eût été prononcée.

La chambre d’Irène était brillamment éclairée de toutes ses lampes, ainsi que les pièces qui la précédaient ; l’ordre le plus parfait régnait partout.

Irène se débarrassa de sa sortie de bal qu’elle