Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/56

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
— 54 —


remit à Stanislas pour la déposer plus loin et, embrassant Annina, lui dit :

— Tu m’as obéie, tu est prête, c’est bien.

— Regarde-moi ce joli petit visage, Stani, ne serait-il pas idiot de le sacrifier à quelque vilain sire qui le dévasterait par le chagrin et la douleur ! Tiens, embrasse cette fossette, pendant que j’embrasse l’autre.

Placée entre le mari et la femme, Annina se sentit envahir de la plus absolue confiance, frissonna quand sur chacune de ses joues se posèrent leurs lèvres, eut un tremblement de tout le corps quand les lèvres d’Irène tendirent à se réunir à celles de Stanislas sur les siennes.

Puis Irène se recula et dit :

— Elle m’a embrassé ce sein avant le départ, elle va embrasser l’autre.

Les deux seins dehors, elle appela les lèvres d’Annina qui y coururent et, la laissant se repaître des caresses dont elle les dévorait, elle dégrafa son corsage, causant avec Stanislas qui était assis sur un canapé.

— Tu sais, chéri, ils s’enflamment à S… Ils m’ont bien amusée.

— On t’a assassinée de déclarations ! Et nous étions entre parents et amis !