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près de lui, au moins pour quelque temps, sa fille cadette.

Les deux sœurs eurent l’occasion de se rencontrer plusieurs fois, de mieux se connaître, et Irène en profita pour envelopper Gabrielle de ses séductions, exciter adroitement ses curiosités de jeune fille. Elle se piqua à l’entreprise, résolut d’être au début sa seule initiatrice et observa en conséquence à son sujet, vis à-vis de Stanislas, une réserve qu’elle n’eût pas pour Annina.

Un jour, M. Lorin conduisit enfin sa fille cadette chez son gendre, pour l’y laisser deux à trois semaines : il avait des intérêts à régler dans le département voisin.

L’arrivée de Gabrielle se produisit mal à propos pour les intentions d’Irène à son égard. Elle coïncidait avec l’installation au château d’Ecofleur, pour la saison d’été, où l’on s’était réfugié en compagnie de M. et Mme Desbrouttiers de M. et Mme Sigismond Breffer.

On allait y mener la grande vie de famille ; Desbrouttiers et Sigismond descendant en ville tous les matins pour rentrer le soir, grâce au coupé, remisé dans les écuries du château avec un char à bancs et quatre bons chevaux