Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/80

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quittent pas. Attends, laisse-moi faire, ne bouge pas.

Irène, après le mariage des langues, glissa lentement par dessus le corps d’Olympe, traçant sur son cou, sur ses seins, sur son ventre, un sillon humide de voluptueuses caresses, qui vinrent se fixer sur le clitoris et le conin en ardentes minettes et, tout-à-coup, Olympe se tordit, tressaillit, jouit, s’écriant :

— Assez, Irène, assez, je ne vois plus, je vais mourir, la félicité est trop grande !

Cette brune, qu’instruisait la blonde, avait les nerfs trop surexcités ; Irène le comprit : elle arrêta ses caresses à cette pâmoison, dorlota Olympe à demi évanouie, comme on dorlote un enfant, et peu à peu la détente des nerfs se produisit, Olympe ouvrit les yeux et se vit la tête appuyée sur l’épaule d’Irène.

— Quelle ivresse, ma sœur, quelle ivresse !

— Il faut être raisonnable pour une première fois et nous habiller. Ton mari s’apercevrait de quelque chose.

— Le penses-tu ?

— Oui, mais nous reviendrons tous les jours par ici.

— Et nous recommencerons ?