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piter dans son être, au point de ne plus vivre que dans les rêves où il les embellissait de l’art de la plastique.

Fou de passion érotique, aspirant à échapper à la torturante obsession, il rencontra Lucie, et celle-ci le livra, dès le premier soir, au trio amoureux. De ce trio, accepté tout naturellement et sans que la réflexion intervînt, tant le délire sensuel agissait, il était sorti tout autre, apercevant la femme avec ses merveilleuses ressources d’inspiratrice de la félicité. Il voyait une nouvelle religion poindre pour les temps futurs, la religion d’amour, où maîtresse de son corps et de l’amour, la femme, prêtresse du temple, dirigerait le progrès et la civilisation par les arts encensant sa beauté et ses ivresses.

L’Armée de Volupté marchait-elle à la conquête de ce nouveau monde, et la lieutenante Yvonne se confondait-elle avec Yvonne la soubrette de Lucie, il le saurait.