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Page:Le Nouveau chatouilleur des dames, 1880.djvu/107

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LETTRE V

je m’aperçus bientôt que, sur quelques-uns de mes camarades plus âgés que moi, les verges semblaient produire une impression semblable à celle que j’éprouvais, et plus d’une fois je crus voir leurs petits dards se gonfler et s’écarter du ventre absolument comme le mien quand je recevais le fouet.

Désireux de m’assurer que tout ceci n’était pas un jeu de mon imagination, je résolus de me livrer à un examen approfondi des effets que produirait sur moi-même une bonne fessée, et de voir s’il s’ensuivrait un résultat identique. En conséquence, et de propos délibéré, je commis une faute qui devait me valoir le châtiment du fouet. Je dois à la vérité de dire que je reçus une terrible fessée, mais du moins mon attente, quant au résultat, ne fut pas trompée. Était-ce l’effet pur et simple du châtiment en lui-même, ou l’association des idées s’y rattachant qui ramenaient devant mon imagination toutes les circonstances de ma première flagellation ? Je l’ignore, mais ce que je sais, c’est que les verges avaient à peine commencé à cingler mon infortuné postérieur, que j’éprouvai la sensation que j’avais déjà éprouvée en pareille occurrence et que votre petit ami devint si furieux et se gonfla au point que je m’applaudis d’avoir pris la précaution de laisser tomber ma chemise et de courber mon corps de façon à dissimuler ce spectacle aux yeux des spectateurs.