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Page:Le Nouveau chatouilleur des dames, 1880.djvu/120

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LETTRE VI

que ma volupté fut moins grande que lorsque vos jolies mains et vos lèvres roses me caressèrent de la même façon.

Sydney ne tarda pas à m’initier à tous les mystères de l’art d’aimer et quoiqu’il ne voulût pas me permettre de lire le livre en son absence parce que cette lecture, disait il, pourrait m’exciter à des pratiques solitaires trop fréquentes et qui pourraient me faire mal, il m’engagea à venir le lire avec lui toutes les fois que l’occasion s’en présenterait. Naturellement, je profitai de toutes ces occasions et je m’appliquai à me montrer reconnaissant de sa bonté en faisant de mon côté tout mon possible pour favoriser ses plaisirs.

Lorsque je pus de nouveau me livrer de concert avec lui à nos jeux lascifs, il me vint à l’idée de le traiter de la même manière que vous le fîtes lorsque pour la première fois, j’éprouvai une volupté aussi aiguë que l’homme puisse éprouver. Pendant que je maniais et caressais son joli joujou, je lui demandai s’il avait jamais songé à le mettre dans la bouche car je pensais qu’on devait de cette manière accroître le plaisir. Il me dit qu’il ne l’avait jamais fait, par la raison qu’il n’avait jamais osé s’en ouvrir à ses camarades, et quoiqu’il eût toujours souhaité de trouver un compagnon qui voulût bien se livrer avec lui à ces jeux délicieux, il ne se serait pas senti le courage de me le proposer si je n’avais été