Aller au contenu

Page:Le Parnasse contemporain, I.djvu/135

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Tendait au roi Priam, couché sur son lit d’or,
Lorsque brillait le jour, le fils chéri d’Hector ;
Adieu, grand Simoïs, adieu, fumante lice,
Qui vit passer l’empire au dur soldat d’Ulysse ;
Autel où se penchait un antique laurier,
Race de Dardanos, peuple fier et guerrier,
Adieu, terre sacrée au parfum d’ambroisie,
Qui régnas si longtemps sur les choses d’Asie ;
Mais que fais-je, imprudent ? Poëte, c’est à vous
Que Virgile appartient, à vous chantre si doux,
André Chénier romain, dont la voix argentine
Chante si bien français sur sa lyre latine.




ÉTUDES ITALIENNES

NAPLES EN 1799

A LA MÉMOIRE D’ANTONIO PACINI
Compositeur jeté sur les pontons anglais malgré la capitulation signée par le cardinal Ruffo.


Naple alors présentait un spectacle sublime,
Le vil bourreau toujours vaincu par la victime,
Carracciolo plus grand sur l’échafaud fatal
Que l’assassin Acton sur son haut piédestal ;