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LE RISHI


Dans la sphère du nombre & de la différence,
Enchaînés à la vie, il faut que nous montions,
Par l’échelle sans fin des transmigrations,
Tous les degrés de l’être & de l’intelligence.

Grâce, vie infinie, assez d’illusions,
Depuis l’éternité ce rêve recommence.
Quand donc viendra la paix, la mort sans renaissance ?
N’est-il pas bientôt temps que nous nous reposions ?

Le silence, l’oubli, le néant qui délivre,
Voilà ce qu’il me faut ; je voudrais m’affranchir
Du mouvement, du lieu, du temps, du devenir ;

Je suis las, rien ne vaut la fatigue de vivre,
Et pas un paradis n’a de bonheur pareil,
Nuit calme, nuit bénie, à ton divin sommeil.