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tion de la montagne parnassienne. D’où ce chapitre liminaire intitulé : l’Hôtel du Dragon-bleu, où l’on retrouvera un écho de certain chapitre des Jeune France de Théophile Gautier, comme on retrouve dans le gros volume en question un reflet de la littérature abracadabrante de cette époque, déjà si loin de nous, qui se croyait une Renaissance et qui, par certains côtés qu’on voudrait remettre à la mode, ne fut qu’une Descente de la Courtille littéraire. Les poëtes dont on lira tout à l’heure des pastiches, si heureux qu’ils pourraient faire partie de leur propre volume, sont des turcs attardés qui ont oublié, ou qui ne savent peut-être pas, que le Carnaval romantique est clos depuis trente ans.

L’éditeur du Parnassiculet contemporain n’ose pas espérer que cette spirituelle critique, renouvelée des Spartiates, qui grisaient leurs Ilotes pour détourner les enfants de l’ivresse, aura sur ces voltigeurs du Romantisme, plus ambitieux que coupables, l’efficace résultat qu’il souhaiterait d’en obtenir. Cependant, comme quelques-uns d’entre eux lui paraissent être plus sainement doués que les autres, il y a des chances