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LE

BORDEL DES MUSES OU LES NEUF PUCELLES PUTAINS.

CAPRICES SATYRIQUES

DE

THÉOPHILE LE JEUNE.




Le manuscrit et les feuilles tirées du Bordel des Muses de Claude Le Petit furent brûlés avec le poète le 1 septembre 1662. Le fragment qui nous en est parvenu a dû être imprimé en Hollande par les soins du baron de Schildebek. Nous disons fragment car il est facile de se rendre compte que jamais ce livre libertin n’a été édité en entier.

On sait que ce fragment a échoué à la Bibliothèque nationale ; il est mentionné dans le Catalogue de la Bibliothèque du Roi[1]. Heureusement que deux érudits : Ed. Tricotel et Alfr. Bégis avaient eu la précaution d’en prendre une copie ; sans leur prévoyance le Bordel des Muses passait au nombre des ouvrages perdus. En effet la Bibliothèque nationale ne le possède plus depuis 1850. Il est à penser que le Recueil factice dont il faisait partie a été dépecé : la plaquette du Bordel des Muses est sortie pour être cartonnée et on a oublié d’en constater le retour. C’est là une hypothèse vraisemblable, sinon exacte.

Le Bordel des Muses, tel qu’il nous est parvenu, comprend 24 pages dont la table. Si l’on consulte cette dernière, on s’aperçoit qu’elle ne concorde pas avec la fraction de pièces qui nous reste.

Les six premières pièces ont été imprimées dans l’ordre suivant : 1, 2, 6, 5, 3, 4. Ensuite la dite table indique :

L’Europe ridicule. Sonnet au Ciel. La Chronique scandaleuse ou Paris ridicule. Seconde Partie. La Pantalonade ou Venise ridicule. L’Autrichiade ou Vienne ridicule. Troisième partie. Le

  1. Y 4920. Cette plaquette était reliée avec deux autres pièces : Les soupirs d’Alexis sur la retenue si longue de son amy Théophile. 1624, in-8o, et l’Éventail satyrique, 1625, in-8o, qui ont également disparu.