ne à S*** est âgé de 54 ans ; la femme, mariée depuis trente et un ans, est âgée de 52 ans. Deux filles, de 28 et de 19 ans, sont mariées hors du ménage ; et deux fils, de 15 et de 13 ans, habitent avec les parents. Outre ces quatre enfants, les époux J*** N*** en ont eu trois, qui sont morts en bas âge.
La famille J*** N*** appartient à la religion catholique romaine ; mais elle ne la pratique guère. L’ouvrier ne parait à l’église qu’aux grandes fêtes, et la femme elle-même est loin d’y aller tous les dimanches. Les fils, au contraire, ont conservé des habitudes qu’on rencontre rarement chez les enfants du même âge, et qu’ils ont prises sous l’influence de l’instruction reçue au catéchisme dans les années précédentes. Les parents, loin de seconder ces bonnes dispositions, les contrarient déjà chez l’aîné ; ils trouvent que le repos de l’après-midi du dimanche doit suffire, et que la matinée de ce jour est perdue quand elle n’est pas consacrée au travail. Chez eux les sentiments religieux sont depuis longtemps étouffés par les préoccupations matérielles. Les dogmes principaux du catholicisme ne sont à leurs yeux que d’inutiles abstractions. Les croyances les plus superstitieuses sont les seules qu’ils conservent et qu’ils entretiennent autour d’eux. Il n’est pas de pratiques ridicules auxquelles ils ne se soumettent pour obtenir la