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quelles la fumée se tamise doucement, puis s’étend jusqu’aux extrémités de la pièce, pour s’échapper enfin par la porte ou par d’étroites ouvertures qui y sont disposées. L’industrie des viandes fumées est, en effet, celle que la ménagère pratique avec le plus de succès, et qui trouve à Hambourg un large débouché, si la consommation des habitants de la cour n’y suffit pas. Dans le Flett, les servantes cuisent, à l’aide de vastes marmites, des pommes de terre, partie essentielle de l’alimentation des gens et du bétail. Là se travaille le chanvre, se tresse la paille. Le Flett est tout à la fois cuisine, atelier, vestibule, vaste pièce transversale dans laquelle l’activité de la ferme se concentre. À son milieu s’étend perpendiculairement l’aire, qui se prolonge en grange (Dehle), jusqu’à la grande porte, ouverte dans le pignon qui fait face au chemin, et par laquelle entrent les chariots chargés de récoltes à droite et à gauche sont placées les étables, au-dessus desquelles on charge les gerbes.

Quant aux pièces habitées par le Bour, elles se trouvent de l’autre côté du Flett de telle sorte toutefois que le paysan ait dans sa chambre à coucher (Kahmer), à côté de son lit, une petite fenêtre donnant sur le Flett en face de la Dehle, et par laquelle d’un regard il peut exercer à toute heure sa surveillance vigilante. À gauche de la chambre à coucher est celle des petits enfants et