Page:Le Play, L’Organisation De La Famille, 1884.djvu/470

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des servantes ; à droite, et comme pièce d’entrée, est le Dunzen ; c’est la chambre d’habitation pendant le jour, la seule où règne quelque confort ; là se trouve le métier à tisser, que les filles du paysan font à tour de rôle battre de leurs doigts agiles, les rouets, la table entourée d’un double banc servant d’armoire, qui réunit à chaque repas tous les habitants de la ferme. Là vous voyez, à côté du vieux poêle de faïence et de fonte, portant le millésime de 1580, le fauteuil de l’aïeule occupée à bercer, en chantant, les derniers venus de ses petits-enfants ; là aussi, la bibliothèque, ou figurent les bibles, les livres de sermon (Postilles), les livres d’anecdotes qui occupent les longues soirées d’hiver, tandis que les mains s’emploient à quelque travail, des gravures religieuses ou patriotiques, parfois un violon, des vases de fleurs complètent cet ensemble. C’est la pièce ou l’on reçoit l’hôte, où séjournent les vieillards, où se retrouve la famille, qui est réservée à ses besoins les plus élevés et à la vie d’intérieur. D’autres pièces, placées entre le Flett et les étables, de l’un et de l’autre côté de la Dehle, sont consacrées les unes à l’héritier (Anerber), à sa femme et à ses enfants ; les autres aux célibataires de la famille et domestiques non mariés. Quant aux domestiques mariés, ils habitent quelqu’une des maisonnettes placées à l’une ou l’autre des extrémités de la cour. Il est