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ces familles fondées au moyen âge formaient encore en 1789 la principale force de la nation !

Les hommes capables d’accomplir la réforme sociale de notre pays doivent se pénétrer des faits exposés dans ce paragraphe. Ils doivent surtout s’inspirer de la conclusion énoncée à la fin de la note 3. La France ne possède plus les terres incultes qui, au XIIIe siècle, offraient la solution naturelle des questions sociales. Elle est privée des moyens d’harmonie et de bien-être qui restent acquis aux Russes, aux Américains du Nord, comme à toutes les florissantes colonies des Anglo-Saxons, des Franco-Canadiens et des autres races fécondes. Le moment est donc venu, pour les classes dirigeantes, de suppléer au manque du sol disponible et aux faciles procédés du moyen âge par des institutions fondées sur l’expérience, la vertu et le dévouement !


    âge, avec un plan de 1442 ; Paris, 1869. — Voir aussi la Réforme sociale, 30, V, n. 2.) — Les admirables mœurs de toutes les classes, urbaines ou rurales, de l'ancienne société provençale ont été décrites par M. Ch. de Ribbe dans plusieurs ouvrages excellents : Une famille au XVIe siècle, 3e éd. — Les familles et la société en France avant la révolution, 4e édit. — La vie domestique, ses modèles et ses règles, 2e édit. — Voir aussi Ch. de Ribbe : Les Livres de raison des familles florentines (Annuaire des Unions, t. III) ; L. Guibert, la Famille en Limousin d'après les testaments et la coutume. (La Réforme sociale, avril 1883.)