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l’école de la paix sociale

tard chez les nations compliquées. C’est notamment ce qui arriva en France aux xie et xiie siècles siècles de l’ère moderne. À cette époque la défaillance se manifestait surtout dans le clergé (R. s., 14, I), tandis que les riches et les gouvernants conservaient en partie l’esprit de violence de leurs ancêtres et continuaient à enfreindre le Ve commandement. Une innovation fut alors tentée pour accomplir la réforme : l’Université de Paris fut fondée (1200) pour l’enseignement public de la religion et des sciences qui s’y rapportent. De grands résultats furent obtenus ; mais, après deux alternances principales de prospérité et de souffrance, le mal est maintenant plus développé que jamais. Le clergé est revenu au bien sous la pression des épreuves qu’il a subies, tandis que les riches et les gouvernants, infidèles pour la plupart à la pratique du Décalogue, laissent la population privée en grande partie du pain quotidien.

Guidée par les récentes découvertes des historiens et des vrais savants, voués à l’étude des sciences physiques, l’École de la paix sociale crée, depuis 1855, un enseignement qui répond au besoin actuel de réforme, en tenant compte à la fois des préjugés que l’opinion dominante oppose aux préceptes de la religion, et de la supériorité qu’elle attribue aux démonstrations fournies par les sciences de la nature. Elle pro-