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la terre, en se modifiant sous l’influence des catastrophes due à l’action des forces minérales.

Cette vie organique a commencé avec les plantes et les animaux de l’Océan. Les plantes et les animaux terrestres ont ensuite apparu ; chaque espèce s’est établie en permanence dans les lieux spéciaux qui offraient les éléments nécessaires à son développement. Les animaux sociables, l’abeille par exemple, grâce à l’instinct inséparable de leur organisme, ont réussi depuis leur apparition à perpétuer la paix intérieure dans leurs communautés, malgré les espèces ennemies qui leur disputent les moyens de subsistance. Ils gardent fidèlement, sans que l’effort apparaisse, le régime de vie qui est conforme à leur nature et aux conditions de leur existence.

L’homme constitue, dans la création du globe, une exception unique. Il est apparu le dernier, après tous les êtres doués de vie et de mouvement. Il montre de plus en plus sa supériorité, même parmi les animaux terrestres, qui l’emportent sur lui par certaines qualités et par la puissance de leur organisme physique. Il a conquis l’empire de tous les lieux qu’il lui a plu d’habiter. Il y a marqué fortement son empreinte, et il en a exclu presque tous les êtres vivants qui ne pouvaient lui être utiles. D’un autre côté, les races humaines qui se sont élevées au plus haut degré du bien-être, de la prospérité et de la