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culent vraisemblablement autour d’un point qui serait le centre de l’univers.

L’un de ces groupes nous est moins que les autres inconnu dans ses détails : c’est le monde solaire. Il a pour centre de mouvement le soleil, corps lumineux, uniquement formé d’éléments minéraux, conservant en partie la température infinie qui semble avoir marqué l’origine de la création. Sous l’influence de cette chaleur intense, les éléments du soleil réagissent les uns sur les autres avec une activité dont nos phénomènes de combustion sont une image effacée. Cette activité parait être le trait dominant de l’univers et peut être nommée « la vie minérale ». Quant aux corps qui constituent le monde solaire, il faut placer au premier rang les planètes, la plupart escortées de leurs satellites.

La terre, habitation de l’homme, conserve un reste de la température initiale des astres. La vie minérale, d’abord exclusive, y a longtemps gardé sa prépondérance, et persiste toujours. Elle semble sommeiller, il est vrai, mais sa puissance continue à se manifester par les ruptures violentes du sol, la formation ou la disparition des montagnes et des îles, les éruptions volcaniques, les tremblements de terre et le déplacement des mers.

Les forces propres à la vie organique agissent depuis des époques fort reculées à la surface de