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celle de leurs collaborateurs, le mode employé pour répartir entre eux les produits créés par le travail de l’homme et les forces de la nature, enfin les rapports de toute sorte établis entre les deux intérêts par la coutume des localités. En second lieu, la constitution du sol et du climat, la nature et la destination des produits et les relations qui unissent, dans la contrée environnante, le personnel de l’exploitation à celui des autres professions.

Considérées dans leurs détails, sous ces diverses influences, les formes de la propriété se présentent en nombre infini. Toutefois, si l’on ne tient pas compte des traits secondaires, si l’on fait surtout abstraction des vices nombreux qu’introduit, dans l’institution, la corruption des races compliquées, on voit clairement apparaître la simplicité des principes. D’un autre côté, l’observation actuelle des trois âges qui persistent de nos jours, en beaucoup de lieux, sur les diverses régions du globe, démontre que les propriétés instituées sur un territoire sont, pour toutes les familles qui l’habitent, la vraie garantie du pain quotidien. Il faut donc exclure de la notion de propriété les territoires qui ne satisfont pas à celle condition primordiale. Dans un classement ainsi réduit, il n’existe plus que trois formes vraiment distinctes, sous lesquelles la propriété doit être nommée : « communale », « familiale »,