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ses derniers fondements l’œuvre de paix inaugurée en 1598, complétée en 1629, admirée et récompensée par l’Europe reconnaissante en 1618. Elles perpétuent l’époque de souffrance la plus longue que la France ait subie. Plus que toute autre erreur, le droit de révolte augmente le danger qu’ont fait naître les défaillances actuelles de l’esprit français, à savoir : l’oubli des bienfaits attachés, à la pratique de la Constitution essentielle ; l’ignorance de la distinction qu’il faut établir, chez les nations compliquées, entre les principes permanents et les coutumes variables ; le mépris conçu pour toutes les formes de l’autorité ; enfin la perte de « l’esprit national », qui, chez les Anglais, malgré les révolutions, la corruption des rois et la mort violente infligée à l’un d’eux, fait plus que jamais vibrer tous les cœurs au nom de la « vieille Angleterre ».

Je me suis conformé au langage habituel des hommes de 1789, en choisissant le titre placé en tête du présent paragraphe. Cependant l’examen que je viens de faire au sujet de ces erreurs démontre qu’elles ne peuvent être classées au rang des principes sociaux, lui les jugeant ailleurs, je les ai souvent nommées « les trois faux dogmes de 1789 ».