Page:Le Play - La constitution essentielle de l’humanité, 1893.djvu/257

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Je cédai, en outre, à l’opinion qui me fut alors exprimée, d’une manière plus ou moins directe, par beaucoup d’hommes de bon conseil[1].

J’ai également indiqué avec détail, dans le même volume, les conséquences de cette résolution. Je consacrai sept nouveaux voyages à poursuivre mes études en Europe et à l’occident de l’Asie. Dans ces voyages, j’ai complété mes monographies de familles et contrôlé, auprès des Autorités sociales de toutes ces régions, les conclusions que j’en avais déjà déduites, en ce qui touche la réforme sociale de la France et de l’Europe. L’ouvrage qu’on avait réclamé de moi fut terminé à la fin de 1854. Il avait pour titre les Ouvriers européens ; il comprenait les faits sociaux qui établissaient la vérité, la méthode scientifique qui m’avait permis de les découvrir, et le plan de réforme que j’en avais induit. C’est alors que commença la série des mécomptes qui se renouvelèrent pendant quinze années.

Les résultats obtenus pendant les sept derniers voyages avaient été communiqués chaque

  1. Parmi eux, j’ai à citer particulièrement MM. François Arago et Lamartine, H. Carnot et Jean Reynaud, Victor Lanjuinais et Alexis de Tocqueville, de Montalembert et Sainte-Beuve, Agénor de Gasparin, James de Rothschild, l’abbé Dupanloup et Augustin Cochin, J.-B. Dumas, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, et Charles Dupin, auteur du rapport d’après lequel l’Académie a accordé, en janvier 1856, le prix de statistique à l’ouvrage intitulé : les Ouvriers européens.