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Une transformation aussi décisive se prépare en ce moment sous l’impulsion des Chinois, qui viennent maintenant par milliers étudier les sciences et les arts de l’Europe. Ils commencent même à l’opérer dans les provinces de leur patrie qui sont cent fois plus riches en houille que les bassins carbonifères de l’Europe continentale[1].

Les obstacles qui ont entravé jusqu’à présent l’Union européenne des petits États retardent également l’adoption des autres réformes nécessaires. Partout elles ont leur source principale, soit chez les classes dirigeantes qui n’exercent plus les devoirs du patronage, soit dans les corps publics qui ont perdu l’esprit de paternité. L’é-

    l’Allemagne du Nord, a développé en novembre et décembre 1880, dans le Vaterland de Vienne, le fait que je signale, et il en induit naturellement la nécessité, de la paix en Europe. M. Meyer, quoique protestant, est accueilli, grâce à ses talents, par le principal organe des catholiques autrichiens. Je fais des vœux pour que l’apaisement des discordes civiles lui permette de rentrer dans sa patrie. C’est, en effet, le pays qui exerce maintenant la prépondérance sur les États de la future Union, et qui peut défendre le plus utilement la cause de la paix. J’exprime également le désir que MM. Schæfle, de Stuttgart ; Roscher, de Leipzig ; Engel et Wagener, de Berlin, ainsi que les autres savants et économistes de l’Allemagne du Nord, nous prêtent leur concours en ce qui louche l’Union européenne des petits États.

  1. Les Chinois les plus perspicaces sont convaincus de l’expansion réservée à leur race dans un prochain avenir. Un juré français à l’exposition universelle de Vienne, qui fut mon collaborateur aux expositions universelles de Paris, raconte à ce sujet un fait curieux. Ayant rendu service au commissaire chinois délégué à cette exposition, il a reçu de lui un éventail sur lequel ce liant fonctionnaire recommandait à ses descendants de respecter la demeure de son ami quand ils envahiraient Paris.