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que l’esprit de conciliation continue à faire défaut aux classes dirigeantes comme aux gouvernants.

Telle a été dans le passé l’impuissance de mes concitoyens à chercher, d’un commun accord, les modifications qu’il fallait apporter aux coutumes de la souveraineté. Quant à l’avenir, la réforme dépend d’une alternative qui reste douteuse. Les quatre partis politiques qui se perpétuent, chez les classes dirigeantes comme chez les gouvernants, persévéreront-ils dans l’aveuglement qu’ils montrent depuis 1871, malgré les dernières catastrophes nationales ? Cesseront-ils, au contraire, de se diviser sur les coutumes de la souveraineté, et se décideront-ils enfin à résoudre en commun l’ensemble de la question sociale, qui amènerait parmi eux un commencement d’union ? Prévoyant l’obstacle contre lequel ces partis se sont heurtés, j’avais mis à leur disposition un terrain neutre, celui de notre école, où ils pouvaient s’inspirer de l’esprit de paix. Quelques sages de chaque parti ont profité de l’accueil qui leur a été fait sur ce terrain pour échanger, avec les membres de l’école, une correspondance qui tendait à la conciliation et qui a été en partie publiée dans la Bibliothèque sociale[1]. Ces moyens de conciliation restent acquis aux hommes de paix.

  1. Correspondance des Unions, surtout les nos 1, 2, 4 et 5.