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Ce tableau synoptique, complété ci-après par l’histoire de la Bibliothèque sociale (§ 3), indique à la fois le but que se sont proposé les fondateurs de cette institution, la voie qu’ils ont suivie depuis 1855, et le point précis qu’ils ont atteint le 15 janvier 1881, c’est-à-dire au moment même où j’écris ces lignes. Le but est la publication du plan de réforme signalé pour la première fois dans les Ouvriers européens. La voie suivie est celle qui nous a conduits, grâce à une série d’efforts persistants et progressifs, de la publication de ce livre à l’institution d’une vraie presse périodique. Le point d’arrivée est la distribution du premier numéro de la revue nommée la Réforme sociale, instituée par une corporation commerciale, ayant pour titre « Société de la réforme sociale ». Je vais indiquer successivement le régime financier de cette corporation, puis les conditions de succès, en vue desquelles les fondateurs l’ont adopté.

Dès l’année 1856, époque où fut fondée la Société d’économie sociale, je fus souvent invité par l’Empereur, par les membres de l’Académie des sciences, par le baron James de Rothschild et les riches commerçants qui accordaient leur patronage à cette société, à lui créer un organe dans la presse périodique. Ces instances redoublèrent en 1865, quand l’impuissance relative des livres eut été constatée : lorsque, malgré la publication des Ouvriers européens et de la Réforme sociale (1864), le Corps législatif rejeta la proposition de M. le baron de Veauce tendant à restaurer l’autorité paternelle.