Page:Le Play - La constitution essentielle de l’humanité, 1893.djvu/320

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« L’accueil bienveillant fait à ces livres par les divers organes de la presse française a été pour nous un autre symptôme significatif. La pratique des Autorités sociales préposées à la direction des arts usuels est fondée, en partie, sur les innovations matérielles que nos contemporains admirent ; mais elle repose surtout sur la conservation des vérités morales et des principes traditionnels qu’ils oublient de plus en, plus. Or les livres de M. Le Play ont surtout pour but de décrire cette pratique : ils contrarient donc généralement le mouvement habituel de l’opinion. Dès lors, la sympathie, ou tout au moins la tolérance de la presse, nous sont apparues comme les signes précurseurs d’une prochaine réforme.

« Enfin nous avons beaucoup remarqué l’impression que ces mêmes livres ont produite hors de notre pays. À l’étranger, où l’on se méfie d’ordinaire de nos productions politiques, où l’on nous reproche les théories abstraites, arbitraires, déclamatoires et parfois perverses, les ouvrages de M. Le Play ont tout d’abord excité de l’étonnement et une sorte d’incrédulité. On semblait se demander si ce méthodique et respectueux observateur des saines coutumes était bien du pays qui, un certain jour, a prétendu déraciner toutes ces coutumes et les jeter au vent. »

Je résume, dans les termes suivants, la mission de bien public remplie sous nos yeux par les chefs de la maison Mame. En ce qui concerne le passé, ils ont