Page:Le Play - La constitution essentielle de l’humanité, 1893.djvu/325

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qui avait si sûrement analysé et averti la société française. L’article se termine ainsi : « Si nous avions étudié dans ce livre il y a sept ans, nous aurions sans doute été frappés de la grande perspicacité dont M. Le Play fait preuve en indiquant si clairement la plupart des plaies et des faiblesses de la France. Nous aurions compris, notamment, que les mariages tardifs et stériles, le partage forcé des héritages, l’éducation vicieuse de la jeunesse, les idées fausses sur le régime du travail, pouvaient, à la longue, amener une catastrophe. Mais nous aurions supposé qu’il n’avait pas suffisamment aperçu certaines influences qui, à son insu, faisaient contrepoids et conservaient à la France sa force et sa vigueur, malgré les vices évidents de son état social… »

L’écrivain anglais insiste, dans son second article, sur plusieurs de ses jugements. Il admire surtout le courage avec lequel l’auteur combat les erreurs de ses concitoyens, et rappelle ceux-ci à l’observation du Décalogue. Selon lui, M. Le Play a été bien inspiré en attribuant la décadence de son pays à la violation de la triple loi du respect dû « à Dieu, source de toute autorité ; au père, son délégué dans la famille ; à la femme, lien d’amour entre tous les membres de la communauté ». L’écrivain conclut en recommandant l’étude des ouvrages de M. Le Play à « ceux qui ont charge du bien-être de l’Angleterre ».