plus précoces : il diffère absolument de ces derniers, en ce qu’il avait acquis, dès l’origine, toute la perfection que comporte la faiblesse innée de la nature humaine. Les principes du bonheur étaient connus des plus anciens patriarches que l’histoire nous signale. Ils ont été transmis par eux aux petits agriculteurs de la Chine, qui les ont conservés jusqu’à ce jour. J’ai vu ces mêmes principes en pleine vigueur chez les races patriarcales de pasteurs et d’agriculteurs établis aux communes frontières de l’Europe et de l’Asie. J’ai constaté l’autorité souveraine que ces principes exercent sur les constitutions primordiales de ces races. Ce trait est si évident qu’il a toujours déterminé des convictions toutes nouvelles chez les Occidentaux qui se sont associés à mes enquêtes sur l’Orient. Enfin cette importance m’apparut également en complète lumière au milieu des nations les plus compliquées, soit que les principes y eussent été respectés, soit qu’ils y fussent tombés en oubli.
J’arrivai ainsi à une conclusion contraire à celle que m’avait suggérée d’abord renseignement polytechnique, qu’avait confirmée l’étude de la métallurgie et des autres arts usuels, mais que j’avais cru à fort pouvoir étendre à mon second art, de prédilection. En effet, l’art du bonheur diffère de tous les autres arts usuels, en ce que la pratique y est inséparable des prin-