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au sujet du point le plus délicat de nos rapports mutuels, à savoir : la fixation du prix de vente de nos ouvrages. L’expérience a démontré que l’éventualité d’un tel conflit était conjurée d’avance par un sentiment commun, le désir de la réforme sociale.

Sous l’inspiration de ce sentiment, le principal auteur de la Bibliothèque livre gratuitement ses manuscrits aux éditeurs. Ceux-ci, de leur côté, fixent les prix de vente, on se bornant à tenir compte des dépenses effectivement faites. Le même esprit de sacrifice se retrouve chez les membres, les patrons, les administrateurs, les correspondants et le trésorier des deux sociétés, qui ont successivement constitué notre école, jusqu’au mois de décembre 1880. Comme les années précédentes, toutes les parties intéressées se sont donc entendues sans difficulté pour fixer les prix qui régleront en 1881 la vente de leurs livres. Il suffit de comparer les livres et les prix, pour apercevoir l’étendue des sacrifices que nous nous imposons.

Comme on le voit, le prix de la Bibliothèque entière se rapporte, pour deux tiers, aux monographies de familles et aux réformes qui, chez les nations compliquées de l’Occident, sont la conclusion de nos travaux ; et il se rapporte, pour l’autre tiers, à des détails qui sont nécessaires à l’intelligence complète de ces reformes. La possession de la Bibliothèque entière est donc indispensables aux personnes qui veulent appliquer la méthode au progrès de la science sociale. C’est pourquoi le meilleur encouragement qui puisse être donné à ces personnes est de leur livrer cette Bibliothèque au-dessous du prix de revient, ainsi que