commande de s’envoler ; et les Juifs s’indignent que le propos du sabbat ait été violé. Un enfant frappe Jésus et meurt ; mais à la prière de Joseph et de Marie, qu’effraient les murmures populaires, Jésus le saisit par l’oreille et le rend à la vie. Un savant juif, nommé Zachée, dit à Marie : « Pourquoi gardez-vous cet enfant isolé de la vie commune et ne lui faites-vous pas apprendre notre doctrine nationale ? il en deviendrait plus discipliné et serait uni à ses concitoyens par des liens de mutuelle affection. » Jésus répondit à Zachée : « Votre éducation convient aux fils des hommes et aux zélateurs de la loi ; mais moi, je suis né avant la loi. » Cependant Zachée s’obstine à interroger et à instruire Jésus : celui-ci le frappe d’admiration en lui révélant mille choses qu’il ne soupçonnait pas dans le dessin, le sens, la puissance mystérieuse des lettres de l’alphabet. Est-ce un magicien ? est-ce un Dieu ? Les docteurs et le peuple sont partagés en divers sentiments. Un second maître qui maltraite Jésus, rebelle à ses inutiles leçons, expire sur-le-champ ; et Jésus, prenant le livre de la loi, le lit et le commente avec une abondance et une autorité souveraines. Jésus n’avait encore que cinq ans, et déjà il commandait à la vie et à la mort. Un jour il guérit Jacques le Mineur d’une morsure de vipère.
À l’âge de douze ans, il s’assit au milieu des docteurs et les ravit par sa précoce sagesse. Il triompha des savants, astronomes et philosophes, aussi bien que des docteurs de la loi.
Les Juifs accusent Jésus devant Pilate : 1o de se dire roi et fils de Dieu ; 2o de violer le sabbat ; 3o d’avoir annoncé qu’il détruirait le temple de Salomon et le reconstruirait en trois jours. Le messagerde Pilate rencontre Jésus entouré d’une foule enthousiaste qui lui crie : Sauvez-nous, vous qui venez au nom du Seigneur. À peine Jésus est-il entré dans le prétoire, que les aigles romaines qui surmontaient la hampe des drapeaux s’inclinent et le saluent. Pilate, averti par sa femme et les secrets murmures de sa conscience, s’écrie : « Vous me demandez le sang du juste ; » puis, s’adressant à Jésus : « Est-il vrai que vous vous dites roi ? » — Oui, je suis roi, et je rends témoignage à la vérité. » — « Qu’est-ce que la vérité ? » — « La vérité est fille du ciel. » — « N’y a-t-il donc pas de vérité sur la terre ? » On sait le reste,
