Page:Le Présent, année 1, tome 1, numéros 1 à 11, juillet à septembre 1857.djvu/426

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
418
LE PRÉSENT.


Que de branches demi-fanées
        Tombent, hélas !
Du bouquet vert de nos années,
        À chaque pas.

Tu sais chanter, tu sais sourire,
        Cueillir des fleurs ;
Ajoute une corde à ta lyre,
        Celle des pleurs.


Conseil inutile et perdu d’un poëte à un autre poëte ! Pourquoi M. Henri Cantel a-t-il dépensé si mal à propros ses vers ? Ils sont tous de même, ces poëtes : ils vous donnent leurs syllabes d’or pour rien et pour l’honneur de les donner. Cependant, comme le poëte rival de M. de Banville, nous pensons que les œuvres mélodieuses de l’auteur réédité ont le défaut de ne pas avoir cette humidité, cette rosée poétique qui fait fleurir les cœurs, la pensée, et qui peut donner à croire aux naïfs qu’il y a encore des abeilles autour des feuillages de l’Hybla et des gouttes d’eau dans l’Hélicon.


Jules BERNARD.